Sans solution, les occupants de l’occupation Toc-Toc Nicole se barricadent dans le bâtiment 

FORCONS UNE SOLUTION FEDERALE / EIS EEN FEDERALE OPLOSSING

Sans solution, les occupants de l’occupation Toc-Toc Nicole se barricadent dans le bâtiment 

Les occupants du 91, rue de la Loi, qui devaient être expulsés ce jeudi 31 août, ont refusé de quitter les lieux, soutenus par une centaine de citoyens et associations. Cette nouvelle action intervient quelques jours après l’annonce de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Nicole de Moor que les hommes seuls demandeurs d’asile en Belgique ne seraient plus accueillis dans le réseau Fedasil. 

Pour le collectif ‘Stop crise de l’accueil, les événements de ces derniers jours révèlent très clairement la politique anti-migration du gouvernement et la situation cauchemardesque dans laquelle se trouvent les demandeurs d’asile. “D’un côté, Nicole de Moor assume publiquement ne plus vouloir respecter les obligations en matière d’asile,et torpille les tentatives de trouver des solutions apportées par la société civile. De l’autre, des milliers de demandeurs d’asile non pris en charge par Fedasil se retrouvent dans les réseaux d’accueil d’urgence régionaux complètement saturés ou à la rue. Et même dans ce cas, l’approche répressive est privilégiée, avec des arrêtés communaux contre l’établissement de tentes, des déclarations de responsables politiques qui veulent empêcher tout nouveau campement ou des opérations de “nettoyage” comme celles qui ont eu lieu Gare du midi”, explique Sacha, une des porte-parole du collectif. 

Depuis près de deux ans, le gouvernement assume de plus en plus ouvertement ne pas respecter ses obligations nationales et internationales en matière d’asile et migration, livrant les demandeurs à eux-mêmes pendant le souvent très long traitement de leur demande d’asile. Les répercussions d’une telle politique apparaissent maintenant clairement, avec un impact sur la capacité des pouvoirs locaux à gérer la précarité et les tensions qu’elle génère.

Avec ce refus de quitter le bâtiment qu’ils occupent, les demandeurs d’asile, soutenus par la campagne “Stop crise de l’accueil”, veulent continuer à mettre la pression sur les responsables politiques pour voir leurs droits respectés, mais aussi exprimer leur désarroi face à l’absence de solutions. “Le gouvernement refuse de nous loger”, explique un des demandeurs d’asile occupant le bâtiment. “Mais à côté de ça, on expulse les bâtiments dans lesquels nous trouvons refuge et on nous empêche d’établir des campements. Ce n’est pas parce qu’on nous chasse partout, même de la rue, que nous allons disparaître.”

Le collectif “Stop crise de l’accueil” appelle à un sursaut démocratique et une mobilisation forte de tous les acteurs qui se sentent encore concernés par l’Etat de droit. “Il est réellement temps de se poser la question de si nous voulons une politique d’accueil et de soin, ou de répression et de déshumanisation. La crise de l’accueil est une bombe politique à retardement. Il est urgent de la désamorcer”, conclut Sacha

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