Déguisé.e.s en Nicole de Moor, des activistes ouvrent un bâtiment à côté du CD&V pour loger des demandeurs d’asile

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Déguisé.e.s en Nicole de Moor, des activistes ouvrent un bâtiment à côté du CD&V pour loger des demandeurs d’asile

Ce dimanche 23 avril, vers 15h, des citoyen.ne.s solidaires, déguisé.e.s en Nicole de Moor et Alexander de Croo, ont rendu publique l’ouverture d’un bâtiment qui accueille une septantaine de demandeurs d’asile. Ce bâtiment jouxte le siège du CD&V, rue de la Loi, à Bruxelles. Une manière de loger des personnes tout en rappelant à la secrétaire d’État à l’asile et à la migration Nicole de Moor qu’il faut des solutions ici et maintenant. Et d’augmenter la pression politique et médiatique sur le gouvernement.

“Aujourd’hui, des demandeurs d’asile et des citoyen.ne.s solidaires frappent directement à la porte de Nicole de Moor pour alerter : la crise de l’accueil ne s’améliore pas. Les 3000 demandeurs d’asile qui dorment dehors voient leur état de santé se dégrader de jour en jour. Il faut des solutions structurelles ici et maintenant. Or, les seuls textes sur la migration qui sont sur la table ne répondent absolument pas à l’urgence” explique Sacha, porte parole du collectif “Stop Crise de l’accueil”

Occupé discrètement depuis plusieurs jours, le bâtiment a été révélé ce dimanche après-midi. Lors de la célébration de l’ouverture, les personnes sur place portaient des masques d’Alexander de Croo et de Nicole de Moor. L’emplacement du bâtiment, à côté du siège du CD&V, a également été spécifiquement choisi pour obliger le secrétaire d’État à faire face à la situation : “Les masques, c’est pour rappeler que ce sont les membres du gouvernement qui auraient dû ouvrir des nouvelles places d’hébergement. Mais tant que les Ministres ne prendront pas leurs responsabilités, on le fera à leur place. Il y a un mois, on a aidé 70 personnes à s’abriter. Aujourd’hui, on le refait. Pour demain, on appelle la société civile et les citoyen.ne.s à ouvrir d’autres bâtiments. Mais ce sont aux autorités de mettre en place, ici et maintenant, des solutions. Ces solutions sont possibles et à portée de main”, ajoute SACHA.

Les mesures proposées par le gouvernement fédéral n’auront aucun effet à court terme. Or, la Belgique est condamnée chaque semaine par différents tribunaux belges et européen pour non-respect de la loi en matière d’asile. On compte aujourd’hui plus de 8000 condamnations.   

Rappelons qu’en septembre 2022, plus de cinquante associations ont signé une feuille de route avec des nombreuses pistes de solution pour résoudre la crise de l’accueil comme l’activation de la phase nationale de crise (qui permet au gouvernement fédéral de réquisitionner des bâtiments et du personnel fédéral), un plan de répartition dans les communes, le traitement prioritaire de certains dossiers ou la mobilisation des hôtels. Cette “crise” est donc avant tout une crise de volonté politique.

Le collectif “Stop crise de l’accueil” a déjà occupé le futur centre de crise national avec des demandeurs d’asile, il y a un mois. Ces derniers avaient finalement été pris en charge, aux “conditions Fedasil”, suite à une conciliation en justice avec l’Etat fédéral. C’est une victoire, mais aujourd’hui nous demandons des solutions pour l’ensemble des demandeurs d’asile à la rue! 

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