Un camp s’installe le long du canal après l’expulsion du squat palais : 150 à 200 ex-habitants du palais y ont passé la nuit

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Un camp s’installe le long du canal après l’expulsion du squat palais : 150 à 200 ex-habitants du palais y ont passé la nuit

Suite au fiasco de l’évacuation du squat Palais à Schaerbeek, entre 150 et 200 ex-habitants ont passé la nuit sur les trottoirs le long du canal, en face du petit château (sur le territoire de la commune de Molenbeek). Alors qu’ils attendaient – depuis deux jours – des bus devant les mener vers un centre d’hébergement, c’est finalement sous la menace d’un très important dispositif policier et sans un mot d’explication que les personnes ont été chassées de la rue des Palais pour être ensuite repoussées hors de Bruxelles-ville par la police locale. Elles ont donc rejoint la cinquantaine de demandeurs d’asile qui logeaient déjà le long du canal.

Des couvertures ont été distribuées par des collectifs citoyens et des voisin.e.s solidaires. Au fur et à mesure de la soirée, des tentes ont également été apportées par de nombreux citoyens suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux. La situation est cependant extrêmement précaire pour les personnes forcées de passer la nuit dans la rue et sans accès à des installations sanitaires ou à un point d’eau.

La majorité de ces personnes sont pourtant détentrices du fameux « bracelet bleu » (attestant qu’elles habitaient dans le bâtiment Palais) et dont les autorités promettaient jusqu’à ce mercredi après-midi la prise en charge. Les travailleurs sociaux et des bénévoles présents pendant les deux journées d’évacuation du « squat Palais » dénoncent une gestion calamiteuse, ainsi qu’une communication mensongère des autorités.

« Comment est-il possible de remettre ces personnes à la rue tout en communiquant le contraire à la presse et sans un mot d’explication sur le terrain ? C’est d’un cynisme sans nom. Il est inacceptable de faire preuve d’aussi peu de considération envers ces personnes qui ont pourtant droit à un hébergement. Il faut que les autorités compétentes prennent leurs responsabilités. Des solutions en urgence peuvent être trouvées, c’est une question de volonté politique. Hier soir, le stade du crossing était encore aménagé pour héberger temporairement des personnes. Pourtant, personne n’a pu y dormir. C’est incompréhensible et c’est honteux » explique Sacha, bénévole sur place aujourd’hui.

A l’heure actuelle, il n’y a aucune information sur ce qu’il va se passer ce jeudi. Des bénévoles et des voisin.e.s continuent de s’organiser pour être présents et essayer d’apporter un minimum de soutien.

Photos et vidéos du camp disponibles ICIPhotos et vidéos de l’expulsion de la rue des Palais disponibles ICI

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