Évacuation du « squat Palais » : un fiasco honteux et une communication mensongère des autorités

Des travailleurs sociaux et des bénévoles présents ce mardi pendant la journée d’évacuation du « squat Palais » dénoncent une gestion calamiteuse, ainsi qu’une communication partielle et mensongère à la presse et une absence de communication envers les habitants.

Alors que les autorités communales et régionales annonçaient, à midi, que l’évacuation était « terminée » et qu’il ne restait que « quelques personnes «  en attente d’une solution, la réalité présentait environ 250 à 300 personnes non prises en charge en fin d’après-midi. Ces personnes, pourtant détentrices du fameux « bracelet bleu » (attestant qu’elles habitaient dans le bâtiment) et dont les autorités promettaient dès lors la prise en charge, ont attendu toute la journée sans informations, sans ravitaillement et sans considération. Elles ont enfin, à 15h seulement, reçu de l’eau et des gaufres, distribuées par des associations bénévoles avant de retourner, par résignation, à l’intérieur du bâtiment. Après une journée entière d’attente sans information, les bénévoles ont dû communiquer aux personnes qu’elles n’allaient probablement pas être prises en charge, et qu’elles risquaient une évacuation policière le lendemain. Une gestion calamiteuse et mensongère des autorités, donc.

« Encore une fois, les autorités ne prennent pas leurs responsabilités. Comment est-il possible de préparer une opération aussi importante avec autant d’amateurisme. Affirmer que le problème vient du fait que certaines personnes ont tenté de se faire passer pour tels pour bénéficier de la nouvelle prise en charge est malhonnête. Il était notoire que plus de 700 personnes logeaient dans ce bâtiment, or 250 places seulement ont été prévues. Il est inacceptable de faire preuve d’aussi peu de considération envers les personnes logées dans cet environnement insalubre et surpeuplé. De plus, comment est-il possible d’ensuite communiquer aux médias une opération « réussie » durant laquelle toutes les personnes ont pu « être relogées ». Ceci est simplement un mensonge. Que doit-on conclure de la confiance qu’il nous faut avoir dans ces promesses et ces informations ? » dit Sacha, bénévole sur place aujourd’hui.

A l’heure actuelle il n’y a aucune information sur ce qu’il va se passer demain matin et sur une éventuelle opération policière. Des bénévoles s’organisent pour être présents demain et envisager une solution suite à cette prise en charge partielle et désorganisée. « Si jamais il n’y a pas de solution et que le bâtiment Palais doit fermer, ouvrir un nouveau squat sera la seule solution envisageable » conclut Sacha.

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